Installation

LE GRAND DÉCRASSAGE

Brigitte Maurice / Sandrine Joseph

Galerie municipale les Bains-douches – Laval - du 4 au 27 octobre 2019

Ouvert les vendredis samedis dimanches de 14h30 à 18h30

En 1927, à Laval, ouvrent les Bains-douches municipaux. La décoration intérieure est confiée à Isidore Odorico, qui y crée dans le style Art déco un éblouissant camaïeu de bleus ponctués d'or.

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Lors de notre visite aux Bains-douches après leur restauration, nous nous sommes trouvées dans un ravissant édifice muséal mais plutôt froid, aseptisé où le corps, sa transpiration, sa crasse sensés y être déposés n’avaient plus leur place. Même les tuyaux sont à sec dans leur gaine de plomb.

Cette installation vise à suggérer ce que chaque usager pouvait laisser derrière lui en sortant de l’établissement.

Il y a déjà les bleus et les ors des mosaïques. Il y avait aussi les gris. Les gris seraient les résidus de la peau des corps nettoyés, frottés, lavés, rincés.

Si l’une (Brigitte Maurice) s’occupe à dilater l’épiderme au point d’en extraire et sculpter les scories en un objet/miasmes, l’autre (Sandrine Joseph) se penche sur une collecte d’humeurs, de torpeurs, d’états d’âme – un prélèvement d’inconscient, répertorié telles des tumeurs matérialisées en céramique, de formes, de textures, de couleurs variant selon l’état mental de l’utilisateur.

C’est le grand décrassage ; les bains-douches vous lavent de tout.

Projet réalisé avec le soutien de la ville de Laval

RESPIR’
Création musicale et plastique

UNE CREATION A LAVAL, A L' EGLISE SAINT MARTIN
Concert : 4 et 5 avril à 20h30. Exposition du 4 avril au 30 juin 2008.
Rue Louis Perrin 53000 LAVAL (Mayenne).

Pour la première fois dans cette église se tient une performance artistique où fusionne le travail du jeune compositeur Rodolphe Bruneau-Boulmier et de la peintre plasticienne Brigitte Maurice. L'un et l'autre, vivement touchés par le climat d'abandon et de vie persistante du lieu, imaginent un spectacle sonore et visuel pour traduire leur émotion, ce souffle venu de l'intérieur.

- Rodolphe Bruneau-Boulmier écrit quatre duos (clarinette/saxophone, violoncelle/clarinette, deux flûtes, basson/saxophone), courtes pièces volubiles pour instruments à vent dont les trajectoires sonores occupent tout l'espace de l'église. Confrontation et circulation des souffles et des gestes. Ensuite une grande pièce, d'un seul tenant, pour un ensemble de dix musiciens, met en valeur le seul instrument à cordes: le violoncelle. Sur l'idée du Respir', superposant les strates sonores, entrecroisant les timbres instrumentaux sous forme d'irisation, l'oeuvre se souvient du genre "concerto" dans le sens d'un échange, d'un dialogue parfois complexe.

- Brigitte Maurice réalise une iconostase composée de quinze grands tableaux rassemblés, dit-elle, en une cohérence arbitraire. Ici, la respiration du monde se traduit par une peinture où formes et personnages surgissent, étranges et familiers. Dans le prolongement, sur une longueur de huit mètres, une centaine de formes ocre et chair sur carton se déploie, organes libres et mobiles sur le mur-épiderme, intérieur du corps, sensorialité. A l'extrémité, Exil : une sculpture textile de taille humaine, mémoire des errances complexes et douloureuses de ce monde.

C'est un va-et-vient à partir d'un lieu ancien chargé d'histoire et une création contemporaine. Une respiration, un souffle. L'association des deux expressions favorise un nouveau langage et fournit aux créateurs la matière vivante pour une élaboration réciproque.

Commande musicale et picturale de l’ADDM 53. Programmée par la ville de Laval.

* Brigitte Maurice a exposé à Paris, Le Mans, Laval, Nantes. Elle anime un atelier dans une clinique psychiatrique et enseigne à l’école d’arts plastiques de Laval.

* Rodolphe Bruneau-Boulmier a fait ses études au CNSM de paris. Les rencontres avec Anne Queffélec, Edith Canat de Chizy, Thierry Blondeau et Brigitte François-Sappey furent déterminantes pour son chemin musical. Son catalogue contient :
Abîme de temps en temps, pour clarinette Basse et violoncelle
Ses aîles déployées, pour violon, clarinette et piano
Le je est son double, pour saxophone et clarinette
Dalloway, pour piano.

Interprètes :

Philippe Martineau, Laetitia Jastrzebski – Clarinette
Clothilde Léturgie, Armelle Chevalier – Flûte
Franck Serveau, Mickaël Ribault – Saxophone
Mathieu Gauffre, Jean Duval – Percussion
Florian Frère – Violoncelle
Rodolphe Bruneau-Boulmier – Piano
Rut Schereiner – Chef d’orchestre